dimanche 31 octobre 2010

Premières neiges pour Halloween !

Et oui, on est encore en octobre mais il neige !





jeudi 28 octobre 2010

Contre-sens et faux amis de la vie quotidienne à l'arrivée de l'hiver

1. Si on vous demande si vous avez acheté une "tuque", on ne vous demande pas des gâteaux apéritifs mais si vous avez un bonnet pour l'hiver.
2. Si on vous demande si vous avez aussi prévu des "mitaines" pour l'hiver, ne répondez pas que vous préfèreriez trouver des moufles, car en québécois, les moufles, ça n'existe pas et pour dire moufle, on dit ... mitaine ...
3. Pourtant, l'expression "faire un calcul à la mitaine" signifie simplement "faire un calcul à la main" et non pas "customiser" ses gants ...
3. Un "coton-ouaté" en québécois n'a rien à voir avec un disque démaquillant, il s'agit d'un sweat-shirt, sinon "mettre un bon coton-ouaté pour ne pas avoir froid" ne voudrait plus rien dire...
4. Heureusement, ce type de considération n'a pas lieu d'être en ce moment car on a un petit "été des indiens" ce qui signifie qu'il se met subitemnent à faire 20 degrés alors qu'hier il faisait 4 ...
5. Un dernier pour la route qui n'a rien à voir avec l'hiver... si ta chef te dit "tu peux prendre mon cartable sur le bureau pour cette mission" ne prend surtout pas son cartable! il s'agit ici d'un classeur,  un cartable c'est personnel ...

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dimanche 24 octobre 2010

De l'intérêt d'avoir une urbanisation nord-américaine

Vous ne l'ignorez pas, en Amérique du Nord, de nombreuses villes ont été construites de manière rigoureuse et carrée. Point de diagonales dans ces pays, ici, les routes sont droites, perpendiculaires les unes aux autres. Et Montréal ne fait pas exception à la règle.
Si bien que pour dire où on habite, quand à Paris on cite la station de métro, ici il suffit de nommer l'intersection à laquelle on se trouve (au coin de Berri et Rachel) : une et une seule solution possible.

Vivre dans ce type de quartier a également un autre intérêt, et pas des moindres ! avoir un très grand nombre de choix quant au chemin à utiliser pour se rendre d'un point A à un point B. Par exemple, de chez nous au supermarché; il y a 5 blocs en vertical et 5 blocs en horizontal : et bien figurez vous que nous pouvons aller 252 fois au supermarché sans jamais emprunter le même chemin et en mettant toujours le même temps (on vous laisse vérifier notre calcul ... ) ! C'est tout de même formidable ! On a eu un peu de mal à généraliser la formule pour un bloc N-N, si certains ont une solution simple, nous sommes preneurs.

Mais, après tout, pourquoi minimiser le temps parcouru ? On pourrait aussi prendre en compte le charme de certains chemins plus longs mais plus agréables ou le plaisir de la marche aléatoire ... chouette, ça fait encore plus de possibilités !

samedi 23 octobre 2010

1er concert ...

Montréal compte 1,7 millions d'habitants.
Le nombre de personnes ayant assisté au concert de Phoenix le 21 octobre à Montréal est d'environ 4 000.
M. connaît 12 personnes à Montréal.

Et pourtant, en plein de milieu de la foule, un "Hey, salut ça va bien ?"  a surgit à côté de nous.
Une collègue, bien entendu.
Quelle star cette M. !

mardi 19 octobre 2010

Nouvelles du dépanneur chinois

Suite à un besoin  urgent de lait, nous avons dû nous rendre à nouveau chez notre dépanneur chinois ce soir.
Et là : oh surprise ! une étagère entière de sirops d'érable, de toutes les tailles : de la mini-portion au flacon de cuisine, de 2 marques différentes s'il vous plaît messieurs mesdames !
Bref, une preuve qu'on peut compter sur son dépanneur ! La prochaine fois, il faudra qu'on fasse un test avec quelque chose de plus saugrenu ...

dimanche 17 octobre 2010

La valse des escarpins

Au bureau, les nanas sont (presque) toutes perchées sur des escarpins et autres talons aiguilles d'une hauteur démesurée. Escarpins implacablement cirés jusqu'aux gros orteils, il va sans dire. Après quelques semaines d'observations, il ne pouvait plus s'agir de hasards mais bien d'une règle générale de base qui me laissait quand même un peu circonspecte ...
En effet, dans le métro, sur les vélos et dans ma rue, en partant au boulot, pas le moindre clac-clac tabernacle! pas la moindre petite trace de talons à l'horizon ... une enquête s'imposait.

C'est en arrivant un peu plus tôt que d'habitude et en me postant près de l'entrée du bureau et à proximité des toilettes que j'ai pu observer le stratagème des business women de Montréal...
Car, NON, les québécoises ne gagneraient pas forcément la fameuse course en talons parisienne (http://blog.sarenza.com/index.php/2009/11/25/retour-sur-la-course-en-escarpins-2009/),
elles ne disposent pas non plus d'un équilibre à faire tomber par terre un flamand rose ni de gènes de poupées barbies avec les pieds déjà en position "talons-hauts" à la naissance, non.
En fait, celles-ci arrivent en baskets, gougounes (ie tongs en québecois) ou même bottes en caoutchouc par temps de pluie, armées d'un petit sac discret dans lequel se trouvent les escarpins sacrés qui n'ont peut-être encore jamais foulé le bitume de leurs quartiers !

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mercredi 13 octobre 2010

Fin de semaine de l'Action de grâce au Québec

Rien de tel qu’une longue fin d’smaine pour partir se balader un peu au Québec et découvrir les gîtes québécois et leurs hôtes fort sympathiques et tout à fait incompréhensibles.
Nous qui croyions être devenus presque bilingues français-québécois, nous nous sommes fait clouer le bec par Marie-Marthe, notre chaleureuse hôtesse pour une nuit.



Dès le début, Marie-Marthe nous a mis en difficulté lorsqu’en arrivant, elle nous dit en roulant les R et en rigolant :
 «OUh, rentrez, rentrez, y fait bain frête lau ! C’est-tu vous qui avez réservé pas la maté ?»
traduction : "Mais rentrez-donc, il fait si froid ! est-ce vous qui aviez appelé un matin tôt ?" 
« ... ?»
«Pour la maté ? c’est-tu vous ?»
C’est à ce moment là qu’il s’agit de réagir calmement comme si on avait parfaitement compris, alors avec un aplomb à couper le souffle, nous répondîmes en cœur :
«Pour une seule nuit et au nom de François comme votre frère » (nous avions déjà essayé d'amadouer l’adversaire lors de la réservation par téléphone)
Ce n'est que plus tard que nous comprîmes que d'autres personnes avaient appelé très tôt le matin et avaient réveillé Marie-Marthe et son mari !

Les tentatives de déstabilisation ont continué pendant le séjour lorsque M-M nous a recommandé un restaurant pour dîner souper aux alentours de 17h30 :
-«Vous n’avez-tu toujours pas soupé vous autres ?! Dépendamment de ce que vous aimez, y a Joe Smoked Meat (à prononcer avec l'accent texan), Vous connaissez-tu ? Oh la la, izy servent vraiment n’importe quoi !»
Pensant qu’il s’agissait d’une blague, nous avons rigolé, visiblement plus que de raison vu le regard suspect de M-M. En effet, après renseignements, "servir n'importe quoi" signifie simplement "servir de tout".


Le coup de grâce final est arrivé quand M-M nous a dit qu’ici, ils mettaient des chaînes aux vélos l’hiver ... j'ai répondu très poliment «ah oui ?» mais je crois bien que cette fois-ci, Marie-Marthe se moquait de nous ...

Nous avons donc perdu notre bataille, ça tombe bien, M-M nous a dit qu’elle nous accueillerait avec plaisir cet hiver pour faire du chien de traîneau !

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mardi 12 octobre 2010

Petites joies des ballades en auto au Québec (Part. 2)

Patriotisme québécois ...
Attention caribous volants sur 2 km
Belle boucherie !



Pain de ménage (...) en vente ici
Demi-tour à droite

Joueurs de hockey proscrits

Moto-neige, c'est à gauche !
 


 Attention, la neige pourrait non seulement te tomber sur la tête mais aussi casser ton char










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mercredi 6 octobre 2010

Dépanneur

Dépanneur : n m, désigne au québec une épicerie au coin de la rue dont le principal intérêt est de rester ouverte tard le soir. "On trouve de tout au dépanneur mais c'est dispendieux"






Illustration
Dans le cadre de notre opération supersize us (still on process), nous cherchions du sirop d'érable pour nos pancakes du matin. Quoi de plus naturel donc que de se rendre chez le dépanneur, notre voisin, lui priant de nous vendre du sirop d'érable pour le matin. Mais, contre toute attente, le dépanneur au coin de notre rue s'est trouvé fort dépourvu :
-"Avez -vous du sirop d'érable ?"
- "Dou kwa?" (mélange improbable d'accent chinois et québécois)
-"du sirop d'érable ?"
-"Dou kwa ?"
-"Maple Sirup ?"
-"Wouat ?"
- "Nous vous pairons" lui dîmes-nous
Toujours rien.
C'est ainsi, que nous nous sommes retrouvés à mimer un pancake, du sirop d'érable et le fait de trouver ça bon.  Plusieurs fois. Mais non, ça n'évoquait rien du tout à notre dépanneur chinois ... Alors que nous partions bredouille, le dépanneur nous demanda de lui écrire sur un bout de papier cet étrange produit.
- "Si-rop d'ér-able, ...connaîs pas, mais je vais en commander pour demain !"
Ils sont fous ces québécois.

lundi 4 octobre 2010

Un dimanche au Mont-Royal

Les tam-tam tonnent,
Les feuilles d'érable rosissent,
Les gladiateurs du dimanche gonflent leurs épées et s'affrontent,
avec des boucliers en plastique.




dimanche 3 octobre 2010

Contre-sens et faux amis de la vie quotidienne

  1. Ne demande pas sa gomme à ton voisin de bureau, celui-ci sera d'abord interloqué puis se résoudra à te filer son chewing-gum devant ton insistance
  2. Si un collègue t'invite à dîner, ne te pointe pas chez lui le soir-même une bouteille de vin à la main, il ne s'agit que d'un déjeuner français, le dîner étant le souper
  3. Pendant les 5 à 7, ne demande pas une blonde au serveur ou il te redirigera vers une maison close
  4. Si on te dit Bonjour à la fin d'une conversation, ce n'est pas un bug de ton interlocuteur ou un remake du jour le plus long mais bien un au revoir québécois
  5. Si la vendeuse de tickets de métro te dit "Bienvenu" chaque fois qu'elle te vend un ticket, ce n'est pas qu'elle a deviné que tu viens d'arriver au Québec, elle répond simplement à ton Merci
  6.  Si ton collègue de bureau te demande une perceuse, tu n'es pas sur la trace d'un serial killer, la perceuse étant une agrafeuse française
  7. Une agrafe en revanche n'a rien à faire dans la perceuse à Montréal puisqu'il s'agit d'un trombone français  

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samedi 2 octobre 2010

Brian ou "le canadien est super enthousiaste"

Au bureau, il y a un nouveau comme moi sauf que lui ne vient pas d'Europe mais de l'Ontario, il s'appelle Brian. Alors le matin, le "Salut, ça va bien ?" est remplacé par le "Hey ! How are you doing ?".
Brian est très enthousiaste, très très enthousiaste, trop enthousiaste.

 Le simple fait d'apprendre que je venais d'Europe a déclenché chez lui des émotions imprévisibles : "Oh my God, THAT IS SO GREAT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!", ceci s'est emballé lorsque je lui ai raconté ce que je faisais comme travail en France puis que je travaillais depuis maintenant 4 ans. Les  "My Goodness !" et autres "That is Soooooo super" étaient accompagnés  de bouches bées et sourcils haussés en tout genre.

Même si dans un premier temps, ce type de manifestations émotionnelles est un peu déroutant, je dois bien admettre que c'était devenu petit à petit assez agréable. Si bien qu'à la fin de la semaine, lorsque la place de Brian s'est retrouvée déserte pour une raison que j'ignore, je ne me suis empêchée de penser : "OH MY GOD : Where is Brian ?"

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